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Les vaccins pour la COVID-19

Les vaccins pour la COVID-19

 

L'intérêt du vaccin dans le cas de la COVID-19

Le vaccin est une solution privilégiée en raison de son rapport bénéfice/risque favorable. S'agissant de la COVID-19, l'importance du vaccin s'est renforcée avec l'échec de la plupart des traitements médicamenteux (Remdesivir, Hydroxychloroquine, etc.).


232 vaccins pour la COVID-19 !


Il existe à ce jour 232 vaccins développés ou en cours de développement recensés par le CDC US.



La méthode la plus utilisée : l'utilisation d'un extrait de protéine

Les vaccins actuellement en développement utilisent différentes technologies, ce qui est bien sûr une bonne chose car cela permettra aux autorités sanitaires de s'orienter vers les produits les plus efficaces. La technologie la plus utilisée parmi ceux qui sont en phase d'essais cliniques est celle intitulée "Protein subunit". Cette technologie consiste à inoculer un extrait de la protéine "spike" (ou spicule en français) qui sert au virus à s'arrimer à la cellule avant de fusionner avec elle, afin de stimuler le système immunitaire. Cette technologie a de nombreux avantages : 

  • Technologie fiable et bien connue 
  • Le vaccin est stable (il ne se dégrade pas facilement)
  • Convient aux personnes immunodéprimées (par rapport aux vaccins atténués)

La fabrication de ce type de vaccin est, par contre, relativement complexe. Contrairement aux vaccins de synthèse, ce type de vaccin nécessite de fabriquer des protéines "spike" en grand nombre dans des conditions de sécurité drastiques, de les extraire et les purifier. 


Les fameux vaccins à ARN messager (mARN)

L'ARN messager est une molécule utilisée par les cellules pour créer des protéines en utilisant certaines informations provenant de notre ADN. C'est une sorte de courrier qui va indiquer aux ribosomes comment fabriquer la protéine (un plan de montage en quelque sorte) et qui sera détruit par la suite. C'est un processus naturel. Les milliards d'ARN messagers sont produits puis détruits par notre organisme toutes les heures. 

Les vaccins traditionnels imposent la production industrielle d'un agent infectieux qui sera par la suite atténué ou partiellement détruit, purifié avant injection, avec d'énormes contraintes de production. Le principe des vaccins à ARN messager consiste à injecter le "plan de montage" qui va demander aux cellules de produire une partie du virus (parfaitement inoffensive), la spike protéine s'agissant du Sars-Cov-2. Le système immunitaire prendra ensuite la relève pour réagir contre cette protéine et sera entrainé pour lutter contre le virus dans le cas d'une future infection. 

Les vaccins à ARN Messager utilisent donc la machinerie cellulaire humaine pour produire une protéine du virus et déclencher la réaction immunitaire. Leur avantage principal réside dans la rapidité d'élaboration du vaccin puisqu'il suffit de reproduire une partie de l'ARN du virus (celle qui "code" la protéine spike) et de l'encapsuler pour produire l'ARN messager, ce qui est relativement rapide. Par ailleurs ces vaccins n'ont pas besoin d'adjuvants. 

Leur inconvénient principal réside dans la logistique : l'ARN messager et les enveloppes lipidiques sont fragiles et se conservent à très basse température, jusqu'à -80°. 


Une très grande efficacité des vaccins mais encore quelques questions

Beaucoup de laboratoires et de gouvernements se sont lancés dans une course à la communication du vaccin qui aura la meilleure efficacité. Il faut les prendre avec précaution, mais force est de constater que les signaux d'efficacité sont en général très bons. 

Ces communications sont communément faites sur les études phase 3, basées sur un échantillon conséquent de plusieurs de dizaines de milliers de personnes représentant la population en terme d'âge, d'origine, de sexe et de niveau social. Ces études sont faites en divisant l'échantillon en deux : la moitié reçoit le vaccin, tandis que l'autre reçoit un placébo (groupe de contrôle), l'affectation étant aléatoire (étude dite "randomisée") et inconnue du patient (étude dite "en aveugle") et souvent des testeurs (étude dite en "double aveugle").

La mesure de l'efficacité est faite en comparant le nombre de personnes qui ont eu une PCR positive pendant la période d'observation dans chacun des groupes. Les résultats montrent une très grande différence entre le groupe vacciné et le groupe de contrôle, en faveur du vaccin.

Dans le cas du laboratoire Moderna qui développe un vaccin à ARN messager, l'échantillon de contrôle est de 30.000 personnes. Sur ces 30.000 personnes, 196 ont été déclarées positives, dont 185 cas dans le groupe de contrôle des patients non vaccinés (et donc 16 cas dans le groupe des personnes vaccinées). Sur les 196 cas, l'étude constate 30 cas graves, tous dans le groupe de contrôle (donc tous non vaccinés). 

Les vaccins permettent donc d'empêcher le développement de la maladie dans un très grand nombre de cas et évite la forme grave de la maladie. C'est le principal objectif recherché. Mais le cas du très faible nombre de personnes ayant développé une charge virale suffisante pour rendre positifs les tests PCR doit encore être étudié. Le question se pose en particulier de savoir si cette charge virale est active et si ces gens sont contagieux. Par ailleurs il existe encore une incertitude sur la durée de la protection. 




Important : Le contenu diffusé sur Coronavir.org ne doit jamais remplacer les conseils d'un médecin ou des autorités de santé locales.