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Généralités sur les vaccins
D'où vient le mot "vaccin" ?
Le mot "vaccin" vient de "Variolae vaccinae", nom scientifique désignant la "variole de la vache" ou "vaccine", terme utilisé par Edward Jenner, l'auteur du premier vaccin contre la variole, utilisant la forme animale pour immuniser l'homme. Pasteur, inventeur du vaccin contre la rage, gardera le terme en honneur de son illustre prédécesseur.
La différence entre un traitement et un vaccin ?
Un traitement, souvent à base de substances chimiques, va permettre de guérir d'une maladie, d'améliorer son état ou de soulager le patient. Le vaccin va lui permettre d'éviter d'attraper la maladie ou de l'attraper sous une forme bénigne en familiarisant le système immunitaire avec la maladie.
Comment fonctionnent les vaccins ?
Les vaccins visent à confronter le système immunitaire à des agents pathogènes dont la virulence a été atténuée ou éliminée pour lui permettre de répondre efficacement à la maladie. Contrairement à la plupart des traitements, le vaccin fait appel aux mécanismes de défense naturels du corps humain.
Quels sont les risques et effets secondaires ?
Les risques liés aux vaccins sont abordés dans la rubrique "polémique sur les vaccins".
Quel est le bilan historique des vaccins ?
De nombreuses maladies dont on a oublié la sévérité ont été éradiquées dans de nombreux pays grâce au vaccin, comme :
La poliomyélite, qui touchait les enfants de moins de 5 ans : paralysie générale passagère laissant des ou définitive, parfois mort entrainée par la paralysie des muscles respiratoires dans 5 à 10% des cas. Le vaccin confère une immunité à vie et a permis de réduire le nombre de cas en France de 4.109 en 1957 à 0 aujourd'hui.
Enfant atteint de polyomélite
La variolequi ravageait les visages et les corps laissant des cicatrices indélébiles, avec une issue fatale dans un certain nombre de cas. En 1870-1871, la variole tue 200.000 personnes et en défigure des millions en France. La maladie est déclarée éteinte en 1980 grâce à plusieurs décennies de vaccination.
Enfant atteint de la variole
Ladiphtériecomptait 45.000 malades en 1945, dont 3000 succombèrent. Elle est aujourd'hui absente en France, à l'exception de quelques cas importés, grâce à une vaccination systématique depuis la fin de la seconde guerre mondiale.
Cas de diphtérie
Quel est le rapport bénéfice/risque des vaccins ?
Un acte médical n'est jamais neutre et comporte toujours une part de risque plus ou moins importante. C'est la raison pour laquelle le corps médical raisonne en terme de rapport bénéfice/risque. S'agissant des vaccins, le rapport bénéfice/risque est en général très favorable, pour les raisons suivantes :
- Le risque lié aux vaccins est très faible,
- Le bénéfice personnel est souvent important, au regard de maladies qui sont extrêmement invalidantes voire mortelles.
- De plus, dans le cas de maladies contagieusesil existe un bénéfice général, partagé par l'ensemble de la population.
Voir la page concernant les vaccins pour le COVID-19.
Quels sont les types de vaccins ?
La vaccination va consister à inoculer une substance dérivée d'un agent infectieux pour stimuler le système immunitaire, lui permettant ensuite de lutter très efficacement contre la maladie. Il existe 3 sortes de vaccins :
1. Les vaccins "vivants atténués"
La méthode consiste ici à atténuer la virulence de l'agent infectieux grâce à différentes méthodes : culture en milieu spécifique, assèchement, etc. Ces vaccins ont l'inconvénient de comporter des agents infectieux encore actifs. Ils sont déconseillés aux personnes ayant une faiblesse immunitaire (patients sous immunodépresseurs, etc.) qui peuvent dans de rares cas développer la maladie. Le vaccin contre la fièvre jaune par exemple est un vaccin "vivant atténué".
2. Les vaccins "inactivés"
Ces vaccins utilisent des agents infectieux inactivés chimiquement, ou une partie d'entre eux. Ils ont l'avantage d'éliminer le risque de contracter la maladie contrairement aux vaccins dits "vivants atténués".
3. Les vaccins à ARN messager
L'ARN messager est une molécule qui permet de transporter l'information de l'ADN aux cellules pour leur indiquer comment créer des protéines. Une fois utilisé par la machinerie cellulaire, il est naturellement détruit par l'organisme. Les vaccins "à ARN" au lieu de contenir une protéine appartenant à l'agent infectieux, contiennent un ARN messager permettant de coder cette protéine de façon à la faire produire par les cellules du patients.
Cette technologies a de nombreux avantages, particulièrement en période de pandémie. Elle évite d'avoir à produire in vitro des agents infectieux et fait ainsi gagner beaucoup de temps. Elle ne nécessite pas d'adjuvants. Son principal inconvénient réside dans la fragilité du vaccin qui doit être conservé à très basse température.
Que sont les adjuvants ?
Les adjuvants permettent d'améliorer l'efficacité du vaccin en stimulant l'action du système immunitaire. Ce sont principalement des sels d'aluminium.
L'étude de la nocivité des adjuvants est faite dans la rubrique "La polémique sur les vaccins".
Important : Le contenu diffusé sur Coronavir.org ne doit jamais remplacer les conseils d'un médecin ou des autorités de santé locales.